L’avenir de la Nouvelle-Calédonie

Centre culturel Jean-Marie- Tjibaou dédié à la culture kanake, inauguré en 1998 dans la banlieue de Nouméa.

A écouter en cliquant sur le lien ci-dessous, une émission consacrée au référendum qui devrait prochainement décider de l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, entre status quo, autonomie accrue et indépendance totale vis-à-vis de la France. Il y est notamment question de l’identité calédonienne et de l’économie de l’île, florissante grâce au nickel, mais très soumise aux aléas de la demande concernant ce minerai.

https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre/la-nouvelle-caledonie-est-elle-prete-pour-lautodetermination

« Le Rhinocéros d’or »

Pour compléter la très bonne exposition sur l’Afrique actuellement présentée par le musée du Quai Branly, on peut lire Le Rhinocéros d’or de l’archéologue et africaniste François-Xavier Fauvelle (378 p., 2013, disponible en Folio poche). Dans de petits essais très bien écrits, l’auteur évoque le « Moyen Âge » de l’Afrique en se concentrant notamment sur les relations entre les régions islamisées du nord et de la frange est du continent d’une part et, d’autre part, les régions intérieures de l’Afrique subsaharienne, dont l’histoire nous est ainsi rendue accessible. Il est donc question, dans ce livre, de la Mauritanie, du Mali, du Tchad, du Soudan et de l’Ethiopie, mais aussi de la Somalie et de la Tanzanie ainsi que de Madagascar. Et on en apprend beaucoup sur les caravanes trans-sahariennes ou la navigation entre l’Inde et la côte swahilie, sur la culture matérielle de l’Afrique et sur la lente diffusion de la religion musulmane dans les zones sahéliennes. L’ensemble est très intéressant et se lit bien, pour peu qu’on ait déjà quelques notions de l’histoire de l’Afrique…

« L’Afrique des routes » au musée du Quai Branly

On peut voir au musée du Quai Branly, jusqu’au 12 novembre 2017, une exposition intitulée « L’Afrique des routes ». De l’Antiquité à nos jours, en insistant beaucoup sur l’époque antérieure à la colonisation, cette exposition évoque les relations économiques, culturelles et religieuses nouées entre les différentes régions d’Afrique ainsi qu’avec d’autres continents (Amérique du Sud, Proche-Orient, Inde et bien sûr Europe). Il y est question de navigations côtières, de traversées du Sahara, d’oasis, de pèlerinages, de conquêtes et d’explorations. L’ensemble tend à prouver que, même si elle n’a pas toujours écrit son histoire, l’Afrique a toujours été agitée de mouvements importants, le long des routes qui donnent leur titre à l’exposition.

http://www.quaibranly.fr/fr/expositions-evenements/au-musee/expositions/details-de-levenement/e/lafrique-des-routes-36991/

Histoire de la Bretagne

La revue L’Histoire vient de faire paraître un numéro spécial sur la Bretagne (Les Collections de l’histoire, n°76, « La Bretagne, une aventure mondiale », 98 p., 6,90 €). Rien d’étonnant puisque la Bretagne est une des régions préférées des Français et une de celles qu’ils privilégient pour y passer les vacances d’été. Mais la Bretagne n’a pas toujours eu une bonne réputation ni une histoire facile : de l’époque mégalithique au vingtième siècle en passant par les premiers rois de Bretagne, la duchesse Anne, le rattachement à la France, etc., la Bretagne a connu des alternances de prospérité et de crises, mais elle a toujours été tournée vers l’extérieur aussi bien que vers le reste de la France, qu’il s’agisse des corsaires, des marins ou des pêcheurs. C’est cette histoire au long cours que propose de découvrir ce numéro.

 

« Les Grands mythes de l’histoire de France »

A la une du dernier numéro de Sciences humaines (août-septembre 2017, 6,50 €), « Les Grands mythes de l’histoire de France » : la préhistoire, Vercingétorix, Clovis, Charlemagne, Saint Louis, Louis XI, Catherine de Médicis, Louis XIV, la Révolution française, Napoléon, la colonisation, l’Occupation, Mai 68…

Carto n°42

Le quarante-deuxième numéro de la revue Carto vient de sortir. A la une, un dossier pour une fois consacré à l’histoire puisqu’il y est question de l’Égypte antique. Au sommaire, par ailleurs, les difficultés économiques en Guyane française et en Algérie, la guerre civile au Yémen aussi bien qu’en Syrie, le développement du cinéma au Nigeria, les enjeux patrimoniaux archéologiques à Angkor et Jérusalem, l’indépendance éventuelle de la Californie, le marché mondial du diamant et l’essor de l’énergie éolienne en Europe…

« Le monde en 40 cartes »

On peut actuellement acheter pour 8,50 euros un recueil de 40 cartes initialement publiées par Le Monde. Il s’agit de cartes présentées sur des doubles pages, ce qui permet de déployer des légendes très complètes (trop peut-être parfois). Au programme de ces cartes : les inégalités en France et en Europe, les Etats-Unis de Trump, la complexe relation sino-russe, les conflits au Moyen-Orient et enfin les problèmes de gouvernance mondiale tels que le climat, les réfugiés ou la justice internationale…

Mémoire des colonisations

La Fabrique de l’histoire a récemment consacré une semaine à la « mémoire des colonisations » en diffusant quatre émissions sur ce sujet. La première est un peu difficile à suivre, l’historien invité essayant de mêler l’histoire du genre à celle de la décolonisation de l’Algérie. La deuxième porte sur une exposition actuellement visible à Berlin au sujet des colonies allemandes en Afrique. La troisième évoque la colonie belge du Congo. Quant à la quatrième, elle est consacrée à un débat sur les rapports entre histoire et mémoires de la colonisation.

On peut compléter l’écoute de ces émissions par la lecture d’un récent numéro (novembre-décembre 2016) de La Documentation photographique. Intitulé « Colonisation. Une autre histoire », ce numéro a été rédigé par Romain Bertrand. L’auteur accorde un grand intérêt à la « dimension mystique des protestations anticoloniales » (ce qui s’avère peu convaincant) et fait par ailleurs souvent preuve à l’égard de la colonisation d’un moralisme qui n’aide pas toujours à comprendre les processus qu’il décrit : en évoquant les premières rencontres entre les Portugais (ou les Hollandais) et les peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique, il insiste ainsi beaucoup sur l’idée que les Européens se sont lourdement trompés en croyant faire forte impression sur les populations indigènes, mais il n’évoque pas le fait que les souverains indonésiens, par exemple, sont passés complètement à côté de la nouveauté que constituait l’arrivée dans leur région d’explorateurs venus de l’autre bout du monde…

https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/memoires-des-colonisations-14-virilite-et-decolonisation

https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/memoires-des-colonisations-24-deutscher-kolonialismus

https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/memoires-des-colonisations-34-le-congo-belge-et-ses-memoires

https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/memoires-des-colonisations-44-les-memoires-coloniales-et

Le bilan économique de la colonisation

On peut lire sur le site Internet d’Alternatives économiques, en pleine polémique sur les déclarations d’Emmanuel Macron concernant la colonisation, un bilan moral et économique du second empire colonial français par Guillaume Duval. D’après lui, la colonisation a constitué un malheur pour les colonisés et une honte pour les colonisateurs. Par ailleurs, elle aurait appauvri la métropole aussi bien que ses colonies. Le bilan serait donc entièrement négatif. Si on laisse de côté les pays colonisés, on peut au moins souligner que le bilan n’est pas si catastrophique pour la France : même si elle a peut-être plus dépensé dans ses colonies qu’elle n’en a tiré de ressources (ce qui reste discutable), on ne peut nier que la France tire de nos jours un très grand parti du rayonnement international de la langue française. On peut considérer la francophonie comme le résultat d’une entreprise coloniale condamnable dans son principe, mais on ne peut l’exclure d’un bilan de la colonisation !

http://www.alternatives-economiques.fr/laventure-coloniale-une-honte-pays-un-handicap-economie/00077499

Carto n°39

Le trente-neuvième numéro de la revue Carto vient de sortir (janvier-février 2017). Ce numéro contient un long dossier intitulé « Vivre en France. Disparités et inégalités des territoires », dossier qui peut s’avérer très utile pour aborder le programme de géographie de terminale en Bac pro. On trouvera aussi, concernant les programmes de Cap ou de Bac pro, un article sur l’épidémie de diabète liée au changement des modes de vie en Afrique, un dossier sur « Le jeu vidéo, champion du monde du divertissement » et un article sur la politique d’investissement dans le football de l’état chinois. Dans le domaine de l’environnement, des articles sont consacrés au recul de la biodiversité dans le monde ou à l’extinction des éléphants en Afrique.